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La technologie robotisée pourrait-elle être un catalyseur pour un surtraitement fréquent des petites tumeurs rénales ?

SURGICAL ONCOLOGY Rochester – mechentel news – Compte tenu de l‘utilisation croissante de la technologie robotique au cours des dernières années, cette étude s‘est penchée sur les décisions de traitement chirurgical des petites tumeurs rénales. À cette fin, 52 804 patients inscrits dans la base nationale de données sur le cancer, avec une tumeur du rein ≤4 cm, diagnostiquée entre 2010 et 2014, ont été examinés. Les auteurs, dirigés par Paras H. Shah du Département d’urologie de la Mayo Clinic à Rochester (États-Unis), ont analysé le recours à la surveillance active, aux techniques d’ablation et aux chirurgies robotique, laparoscopique et ouverte.
Parmi tous les patients, le traitement chirurgical (sans stratification) a été le plus fréquemment choisi en 2010 et 2014 (75 % en 2010 et 74,2 % en 2014). La surveillance active a néanmoins reçu un classement légèrement supérieur (4,8% en 2010 et 6% en 2014, p<0,001) La résection rénale partielle robotisée a été utilisée significativement plus fréquemment (19,4% en 2010 contre 35,3% en 2014, p <0,001). Ces chiffres correspondent à une augmentation de 82% pour l‘utilisation de la résection rénale partielle robotisée, alors que pour la surveillance active une augmentation de 25% a enregistré. Durant cette période, le recours à la résection rénale partielle ouverte a diminué de 24,5% à 15,3% et celui à la résection laparoscopique de 7,9% à 6,3%. Les néphrectomies tumorales radicales ouvertes et laparoscopiques ont également enregistré une diminution (10,7% à 4,9% pour les tumeurs ouvertes ; 9,8% à 8% pour les tumeurs laparoscopiques, p<0,001). Dans les résultats des analyses de sous-groupes, les auteurs ont montré dans leur étude, parue dans le numéro de novembre de la revue THE JOURNAL OF UROLOGY, qu‘il y avait une augmentation significative de l‘utilisation de la résection rénale partielle robotique chez les patients de plus de 75 ans et chez les patients ayant un indice de comorbidité Charlson (ICC) de 2 ou plus. (9,7 à 19,2%, p < 0,001 lié à l‘âge ; 13,3% à 25,5%, p < 0,001 lié aux ICC). (cw/um)

Auteurs: Shah PH1, Alom MA1, Leibovich BC1, Thompson RH1, Uzzo RG2, Kavoussi LR3, Richstone L3, Bhindi B1, Habermann EB4, Joshi V1, Boorjian SA5., Correspondance: 1 Department of Urology, Mayo Clinic, Rochester, Minnesota., 2 Division of Urology, Fox Chase Cancer Center, Philadelphia, Pennsylvania., 3 Department of Urology, Northwell Health, New Hyde Park, New York., 4 Kern Center for the Science of Health Care Delivery, Mayo Clinic, Rochester, Minnesota., 5 Department of Urology, Mayo Clinic, Rochester, Minnesota. Electronic address: Boorjian.Stephen@mayo.edu., Étude: The Temporal Association of Robotic Surgical Diffusion with Overtreatment of the Small Renal Mass., Source: J Urol. 2018 Nov;200(5):981-988. doi: 10.1016/j.juro.2018.05.081. Epub 2018 May 22., Web: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0022534718432387

Commentaire L‘utilisation d‘une résection rénale assistée par robot a connu une augmentation rapide entre 2010 et 2014. Chez les patients âgés et comorbides en particulier, on observe une augmentation de 97,9%, soit pratiquement un doublement des chiffres. En revanche, la surveillance active de cette cohorte a enregistré une augmentation de „ seulement „ 23,4%, malgré l‘évolution favorable de la surveillance active dans cette population de patients sélectionnée. Par conséquent, il faut supposer que l‘introduction de la technologie robotisée aurait pu être un déclencheur pour le traitement fréquent et excessif des tumeurs rénales mineures et continue de l‘être. IIl est intéressant de noter que ce n‘est qu‘en 2017 que l‘AUA a publié une nouvelle directive selon laquelle les patients présentant de petites tumeurs rénales et des lésions concomitantes ou des risques chirurgicaux accrus devraient se voir proposer la surveillance active comme traitement initial. La question de savoir si cela a changé les décisions chirurgicales devrait être évaluée dans une analyse future de la base de données nationale sur le cancer. (cw/um)

Auteur: Dr. med. univ. Christoph Würnschimmel, Assistenzarzt Luzerner Kantonsspital