Skip to main content

Fachverlag und Nachrichtenagentur

Surveillance oncologique après néphro-urétrectomie radicale pour carcinome urothélial du tractus supérieur à haut risque

BLADDER CANCER Milan – Le protocole de suivi approprié après une néphro-urétrectomie radicale (NUR) lors de tumeurs de la voie excrétrice supérieure (TVES) n’est pas encore clair et les données disponibles à ce sujet étaient peu nombreuses par le passé. Une situation dont les auteurs, Alberto Martini du département d’urologie de l’université Vita-Salute San Raffaele de Milan, Italie, ont voulu tenir compte dans l’étude présentée ci-après et dont le but était d’examiner l’intensité et la durée appropriées du suivi oncologique après une NUR. Pour ce faire, 1 378 patients présentant une TVES à haut risque (selon la définition de l’European Association of Urology (EAU)) ont été identifiés à partir d’une base de données prospective à laquelle participaient huit centres de référence européens. Le protocole de surveillance était basé sur des cystoscopies et des examens d’imagerie conformément aux lignes directrices de l’EAU. Tout d’abord, le risque non cumulatif de récidive dans la vessie et dans d’autres sites (y compris les métastases à distance et la récidive locorégionale) a été évalué en fonction des moments de suivi proposées dans les lignes directrices actuelles de l’EAU. En outre, les auteurs ont appliqué une analyse de régression de Weibull adaptée pour déterminer les moments où le risque de mortalité par autres causes dépassait celui de la récidive et où le suivi pouvait être interrompu. La période de suivi médiane était de 4 ans. Au total, 427 resp. 951 patients avec ou sans antécédents de cancer de la vessie CaV) ont été pris en compte. Après 5 ans, date à partir de laquelle les cystoscopies devraient être effectuées tous les six mois, le risque de récidive du CaV était de 10% ; après 4 ans, il était de 13%. Après 2 ans, au moment où les examens d’imagerie devraient être effectués tous les six mois, le risque de récidive extravésicale était de 42% chez les patients sans antécédents de CaV et de 47% chez les patients avec antécédents de CaV ; après 4 ans, le risque de récidive extravésicale était de 23%. Sur la base de l’analyse des données, les auteurs proposent dans l’édition d’août 2022 de la revue spécialisée EUROPEAN UROLOGY ONCOLOGY d’augmenter la fréquence des examens d’imagerie à tous les six mois jusqu’à la 4e année après la NUR, moment après lequel le risque de récidive a presque diminué de la moitié. Les cystoscopies pourraient être réalisées chaque année à partir de la 4e année, car le risque de récidive semble être similaire 4 et 5 ans après la RNU. (fa/um)

Auteurs : Martini A, Lonati C, Nocera L, Fallara G, Raggi D, Herout R, Zamboni S, Ploussard G, Predere B, Mattei A, Simeone C, Krajewski W, Simone G, Soria F, Gontero P, Roupret M, Montorsi F, Briganti A, Shariat SF, Necchi A, Moschini M. Correspondance : Alberto Martini, Hôpital San Raffaele, Via Olgettina, 60-20132 Milan, Italie. E-mail : sylvia.jochems@med.lu.se Etude : Oncologic Surveillance After Radical Nephroureterectomy for High-risk Upper Tract Urothelial Carcinoma. Source : Eur Urol Oncol. 2022 Aug;5(4):451-459. doi : 10.1016/j.euo.2022.04.003. Epub 2022 May 2. PMID : 35504834. Web : https://euoncology.europeanurology.com/article/S2588-9311(22)00061-X/fulltext

COMMENTAIRE

Les auteurs proposent une adaptation du protocole de suivi, avec une intensification des contrôles de suivi par imagerie dans les premières années après l’intervention. Reste à savoir dans quelle mesure ces propositions seront prises en compte dans les lignes directrices officielles de l’EAU. (fa/um)

Auteur : Dr Fabian Aschwanden, médecin assistant à l’Hôpital cantonal de Lucerne