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Fachverlag und Nachrichtenagentur

Réponse à court terme à l’anti-VEGF comme indicateur du pronostic visuel dans la DMLA réfractaire

MEDICAL RETINA Lausanne – Certains patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLAn) néovasculaire ne répondent pas suffisamment au traitement anti-VEGF malgré des injections intravitréennes mensuelles maximales. Leur réponse à court terme entre les injections a été examinée dans une étude d’observation rétrospective monocentrique, afin d’en déterminer l’étendue et le pronostic visuel de 45 yeux de 41 patients atteints de DMLAn réfractaire (ayant déjà reçu au moins 12 mois de traitement anti-VEGF), évalués par tomographie par cohérence optique (OCT) entre deux injections mensuelles d’anti-VEGF. Le profil du fluide sur l’OCT a été évalué avant, 1 semaine et 1 mois après une injection intravitréenne, en se fondant sur l’épaisseur centrale de la rétine (CRT), des mesures manuelles et des mesures volumétriques spécifiques au fluide réalisées par un algorithme automatisé basé sur l’intelligence artificielle. L’équipe de chercheurs autour d‘ Anthony Gigon du département d’ophtalmologie de l’Université de Lausanne à l’Hôpital ophtalmologique Jules Gonin,Fondation Asile des Aveugles, constate une amélioration significative à la semaine 1 en termes de CRT (p < 0,0001), de liquide intrarétinien (IRF) (p = 0,007), de liquide sous-rétinien (SRF) (p < 0,0001) et de volume de décollement de l’épithélium pigmentaire (PED) (p < 0,0001). Les mesures volumétriques du liquide ont révélé une réduction de >50% à la semaine 1 pour l’IRF et le SRF pour environ deux tiers des yeux. Une moins bonne réponse à court terme a été associée à de plus grandes quantités de liquide exsudatif (IRF + SRF) (p = 0,003), à un PED plus important (p = 0,007), à une acuité visuelle plus faible (p = 0,004) et à des changements anatomiques moins importants au début du traitement (p < 0,0001). L’analyse univariée et multivariée a révélé que les résultats visuels 4 et 5 ans plus tard étaient significativement plus mauvais avec une réactivité à court terme plus faible (p = 0,005), avec la présence d’atrophie (p = 0,01) et des volumes de PED plus importants (p = 0,002). Les auteurs déduisent dans le numéro de janvier du journal scientifique EYE LONDON, que les patients ayant répondu de façon incomplète à l’anti-VEGF ont montré une réponse significative à court terme, identifiable 1 semaine après l’injection, avec une récurrence rapide à 1 mois. Une réponse à court terme plus faible à 1 semaine était associée à un pronostic visuel à long terme plus défavorable. Ces patients pourraient avoir besoin d’un traitement adjuvant en vue d’améliorer leur pronostic. (um)

Auteurs : Gigon A, Iskandar A, Kasser S, Naso S, Zola M, Mantel I. Correspondance : Irmela Mantel, Department of Ophthalmology, University of Lausanne, Jules Gonin Eye Hospital, Foundation Asile des Aveugles, Lausanne, Switzerland. E-Mail : irmela.mantel@fa2.ch Étude : Short-term response to anti-VEGF as indicator of visual prognosis in refractory age-related macular degeneration. Source : Eye (Lond). 2024 Jan 26. doi: 10.1038/s41433-023-02900-6. Epub ahead of print. PMID: 38279038. Web : https://www.nature.com/articles/s41433-023-02900-6