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Fachverlag und Nachrichtenagentur

Recommandations de l’International Bladder Cancer Group pour la thérapie conservatrice de la vessie lors d’un NMIBC réfractaire au BCG

BLADDER CANCER Tampa – Les patients atteints de cancer de la vessie non-musculo-invasif (NMIBC) ne répondant pas au Bacillus Calmette-Guérin (BCG) sont définis comme ceux ayant présenté une récidive T1HG après un cycle d’induction approprié (c’est-à-dire au moins 5 instillations sur 6) ou ceux chez qui une récidive de CIS ou de TaHG a été diagnostiquée après un cycle d’induction approprié et qui ont présenté une nouvelle récidive après le premier cycle de maintenance. La définition inclut également les patients présentant une récidive de HG au cours du traitement d’entretien par BCG. Le traitement standard pour cette population est la cystectomie radicale. Cependant, ces dernières années, plusieurs études de phase I ont été réalisées dans ce groupe de patients. L’International Bladder Cancer Group (IBCG) a mené une procédure de consensus Delphi modifiée, avec la participation d’un comité mondial d’experts du cancer de la vessie, afin d’élaborer des recommandations concernant le choix et l’ordre des alternatives thérapeutiques à la cystectomie radicale pour ces patients.

Les auteurs internationaux, dirigés par Roger Li du département d’oncologie génito-urinaire du H. Lee Moffitt Cancer Center à Tampa, en Floride, présentent les résultats. Le groupe s’est mis d’accord sur le fait qu’il n’existe actuellement aucun traitement optimal pour les patients souhaitant éviter une cystectomie radicale. L’introduction de thérapies de préservation de la vessie doit être individualisée et tenir compte des caractéristiques et des préférences du patient, des caractéristiques tumorales ainsi que de l’efficacité et de la toxicité des agents disponibles. Chez les patients atteints de carcinome in situ réfractaire au BCG, la gemcitabine/docetaxel, le nadofaragène Firadenovec et la nogapendekine alfa Inbekicept/PMLN constituent les meilleures options thérapeutiques ; le pembrolizumab systémique pourrait également être proposé, mais seulement après épuisement des autres options. Pour les patients présentant des tumeurs papillaires réfractaires au BCG, les options incluent également la chimiothérapie à agent unique, la mitomycine C hyperthermique et le pembrolizumab.

Dans l’édition de décembre 2024 de la revue spécialisée EUROPEAN UROLOGY, le consortium IBCG souligne l’absence d’études comparatives pour ce groupe de patients et plaide pour l’inclusion des patients atteints de NMIBC réfractaire au BCG dans des essais cliniques afin d’élargir les options de traitement. (la/um)

Auteurs : Li R, Hensley PJ, Gupta S, Al-Ahmadie H, Babjuk M, Black PC, Brausi M, Bree KK, Fernández MI, Guo CC, Horowitz A, Lamm DL, Lerner SP, Lotan Y, Mariappan P, McConkey D, Mertens LS, Mir C, Ross JS, O’Donnell M, Palou J, Pohar K, Steinberg G, Soloway M, Spiess PE, Svatek RS, Tan WS, Taoka R, Buckley R, Kamat AM. Correspondance : Ashish M. Kamat, Department of Urology, University of Texas MD Anderson Cancer Center, 1515 Holcombe Boulevard, Houston, TX 77030, USA. E-mail : akamat@mdanderson.org Étude : Bladder-sparing Therapy for Bacillus Calmette-Guérin-unresponsive Non-muscle-invasive Bladder Cancer: International Bladder Cancer Group Recommendations for Optimal Sequencing and Patient Selection. Source : Eur Urol. 2024 Dec;86(6):516-527. doi : 10.1016/j.eururo.2024.08.001. Epub 2024 Aug 24. PMID: 39183090. Web : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0302283824025168

COMMENTAIRE Cet article présente un résumé des différentes options thérapeutiques pour les patients atteints de NMIBC sans réponse au BCG, qui ne sont pas candidats à une cystectomie radicale ou qui la refusent. Bien que de plus en plus d’études de phase I soient publiées pour ce groupe de patients, le fait que l’on doive se fier au consensus en raison du manque d’études randomisées et contrôlées indique un besoin considérable de données cliniques plus rigoureuses, afin de mieux définir les protocoles de traitement les plus efficaces et de minimiser les composantes subjectives des recommandations actuelles.
Auteur : Dr Luca Afferi, chef de clinique en urologie, Kantonsspital Aarau AG