
BCG et NMIBC : vers une nouvelle classification des échecs ?
BLADDER CANCER Barcelone – Cet éditorial présente une mise à jour ciblée sur l’évolution des définitions de l’échec du Bacillus Calmette-Guérin (BCG) dans le cancer de la vessie non-musculo-invasif (NMIBC) à haut risque. Les auteurs, dirigés par Luca Afferi du département d’urologie de la Fundació Puigvert à Barcelone, en Espagne, expliquent les définitions de l’échec et les options thérapeutiques actuelles. Chez les patients considérés comme « exposés au BCG », un traitement intravésical supplémentaire peut s’avérer utile. À l’inverse, les non-répondeurs au BCG ne devraient pas bénéficier d’un traitement supplémentaire par BCG ; ces personnes sont généralement candidates à une cystectomie radicale ou à la participation à des essais cliniques. Les patients qui ne peuvent pas terminer l’induction en raison de la toxicité sont classés comme « intolérants au BCG » ; il n’existe à ce jour aucune directive claire concernant l’approche thérapeutique à adopter pour ces patients.
L’éditorial publié dans le numéro d’avril 2025 de la revue spécialisée EUROPEAN UROLOGY ONCOLOGY aborde également le concept de statut « naïf au BCG » pour les patients chez lesquels une récidive survient plus de 24 mois après le traitement. Cette classification repose actuellement principalement sur un consensus d’experts et moins sur des preuves cliniques solides. (la/um)
Auteurs : Afferi L, Gallioli A, Stracci D, Mattei A, Fankhauser C, Moschini M, Black PC, Pradere B, Huguet Pérez J, Rodriguez-Faba O, Palou J, Breda A. Correspondance : Luca Afferi, Department of Urology, Fundació Puigvert, Calle Cartagena, Barcelona, Spain. E-Mail : luca.afferi@gmail.com Étude : Lights and Shadows of Bacillus Calmette-Guérin (BCG)-exposed and BCG-unresponsive Definitions: A Practical Overview. Source : Eur Urol Oncol. 2025 Apr;8(2):231-233. doi: 10.1016/j.euo.2024.09.010. Epub 2024 Sep 26. PMID: 39332998. Web : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2588931124002189
COMMENTAIRE Les auteurs fournissent un aperçu clairement structuré des différentes définitions de l’échec du BCG (voir tableau en page 34), en mettant particulièrement l’accent sur leur importance pour la prise de décision clinique et la conception d’études futures. L’accent est mis sur le fait que toutes les récidives ne doivent pas être considérées comme biologiquement équivalentes. Une classification précise est donc indispensable pour adapter les stratégies thérapeutiques au pronostic des patients. Cela est particulièrement pertinent dans le contexte des développements thérapeutiques croissants. Lors du dernier congrès annuel de l’American Urological Association (AUA) à Las Vegas, plusieurs résumés de l’étude SUNRISE-1 (TAR-200) et de l’étude BOND-003 (Cretostimogene) ont été présentés avec des données prometteuses. Comme de plus en plus d’études sont menées, il est important de se tenir au courant et de comprendre les définitions de l’échec du BCG.
Auteur : Dr Luca Afferi, médecin-chef adjoint en urologie, Hôpital cantonal d’Aarau AG